Les mères porteuses.
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Ou plutôt, comme le préfèrent ceux qui y sont favorables: la "gestation pour autrui".
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Rappelons que cette pratique, autorisée dans d'autres pays d'Europe ainsi qu'aux Etats-Unis (où elle est devenue un véritable business), est strictement interdite en France depuis la loi de bioéthique de 1994. Elle est même punie d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.
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Rappelons également que la "gestation pour autrui" est une forme d'instrumentalisation de la personne: "il s'agit de louer l'utérus d'une femme, de prendre en quelque sorte possession de neuf mois de sa vie, de ses sensations, de son inconfort, voire de ses souffrances, comme si elle n'était qu'une simple couveuse [...] n'étant plus considérée pour elle-même mais uniquement pour le service que son corps et sa vie permettent de rendre dans le but d'accomplir les désirs d'autrui " (Monique Canto-Sperber, Naissance et liberté. La procréation. Quelles limites?).
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René Frydman, qui a participé à l'ouvrage suscité (et qui est aussi, à mon grand regret, auteur de cette phrase horrible) en rajoute: "Une grossesse, une naissance laissent une trace indélébile. La mère porteuse est confrontée [...] à une perte d'enfant programmée".
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Parlons aussi de la rémunération. Ou du dédommagement - c'est plus joli, ça passe mieux, car n'est-ce pas, l'enfant n'est pas une marchandise...En Californie, ce type de transaction coûte environ 100 000 dollars. Mais en France, si une femme utilise son pouvoir reproducteur à des fins commerciales, elle va contre le principe d'"indisponibilité du corps humain" présent dans le Code Civil. Et de fait, le risque d'une exploitation économique n'est pas loin...Mais comme le disent les pro-légalisation: "on ne paye pas pour un bébé, mais pour tout un processus qui aboutit à cela". Ah, bon, alors, ça va.
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Et l'enfant? Dommages psychiques inévitables, d'après les opposants à la loi, pédo-psychiatres et psychanalystes en tête. Un "abandon volontaire orchestré dès le départ". C'est pas faux...
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D'autres petites questions en vrac: et si les commanditaires, ou la mère porteuses changent d'avis en cours de grossesse? Et si la mère porteuse fume et boit pendant la grossesse, les commanditaires pourront-ils refuser le bébé à sa "livraison"? Et le mari de la mère porteuse, et ses enfants, no souci?
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Ou plutôt, comme le préfèrent ceux qui y sont favorables: la "gestation pour autrui".
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Rappelons que cette pratique, autorisée dans d'autres pays d'Europe ainsi qu'aux Etats-Unis (où elle est devenue un véritable business), est strictement interdite en France depuis la loi de bioéthique de 1994. Elle est même punie d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.
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Rappelons également que la "gestation pour autrui" est une forme d'instrumentalisation de la personne: "il s'agit de louer l'utérus d'une femme, de prendre en quelque sorte possession de neuf mois de sa vie, de ses sensations, de son inconfort, voire de ses souffrances, comme si elle n'était qu'une simple couveuse [...] n'étant plus considérée pour elle-même mais uniquement pour le service que son corps et sa vie permettent de rendre dans le but d'accomplir les désirs d'autrui " (Monique Canto-Sperber, Naissance et liberté. La procréation. Quelles limites?).
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René Frydman, qui a participé à l'ouvrage suscité (et qui est aussi, à mon grand regret, auteur de cette phrase horrible) en rajoute: "Une grossesse, une naissance laissent une trace indélébile. La mère porteuse est confrontée [...] à une perte d'enfant programmée".
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Parlons aussi de la rémunération. Ou du dédommagement - c'est plus joli, ça passe mieux, car n'est-ce pas, l'enfant n'est pas une marchandise...En Californie, ce type de transaction coûte environ 100 000 dollars. Mais en France, si une femme utilise son pouvoir reproducteur à des fins commerciales, elle va contre le principe d'"indisponibilité du corps humain" présent dans le Code Civil. Et de fait, le risque d'une exploitation économique n'est pas loin...Mais comme le disent les pro-légalisation: "on ne paye pas pour un bébé, mais pour tout un processus qui aboutit à cela". Ah, bon, alors, ça va.
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Et l'enfant? Dommages psychiques inévitables, d'après les opposants à la loi, pédo-psychiatres et psychanalystes en tête. Un "abandon volontaire orchestré dès le départ". C'est pas faux...
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D'autres petites questions en vrac: et si les commanditaires, ou la mère porteuses changent d'avis en cours de grossesse? Et si la mère porteuse fume et boit pendant la grossesse, les commanditaires pourront-ils refuser le bébé à sa "livraison"? Et le mari de la mère porteuse, et ses enfants, no souci?
2 commentaires:
et l'enfant dans tout ça? Arrivera t il a reconnaitre sa veritable maman? Celle qui l aura porter , ou celle qui l'aura élevé et vu grandir...encore une nouvelle mesure qui prend en compte que l'avis d un partis (les parents) et qui oublie d écouter l avis du plus faible et du plus petit (l'enfant).
Mais jusqu ou ira t on?!!
ça, c'est encore une autre question: mais selon Laure Camborieux (militante prolégalisation) "la vie de l'enfant ne se joue absolument pas pendant les neuf mois de gestation[...] sinon toutes les adoptions seraient des échecs!"...
Alors donc, on s'en fout!
Cela dit, je vois pas trop le rapport...L'abandon prémédité, c'est quand même autre chose.
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