mercredi 23 décembre 2009

17 Janvier: Marche Pour La Vie!!!





Les SPE ont la fierté de vous annoncer que nous seront la 15ème association à faire officiellement partie du collectif "en marche pour la vie".
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Le 17 janvier aura lieu à Paris la 6ème marche pour la vie. Des personnes attachées à défendre la vie et ses valeurs, viendront de partout: Allemagne, Croatie, Espagne, Belgique, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Roumanie, Suisse...
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Nous vous attendons, en blouse blanche,
dimanche 17 janvier à 14h15
place de la République!!

mercredi 16 décembre 2009

Compte-rendu de la réunion du 18 novembre (thème: la bioéthique)

Dis donc, bientôt je mettrai moins d'un mois pour mettre en ligne les compte-rendus!! Je m'améliore, vous êtes bien obligés de le reconnaître.
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Donc voilà ledit compte-rendu que vous pouvez déguster en cliquant ici.
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Pour vous mettre l'eau à la bouche, je vous en livre quelques lignes choisies:
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"On ne peut pas tuer délibérément quelqu'un dans le but de favoriser la vie des autres, parce que la personne est une totalité de valeurs et non une partie de la société; c'est une personne unique, qui apporte une contribution unique à la société"
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"Le droit à la vie précède le droit à la santé."
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"Le droit à la sauvegarde de la vie prime sur le droit à la liberté, parce que pour être libre, il faut être vivant" (ben oui, logique)
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Ooooh que ça a l'air appétissant tout ça!
Bon ben, bon appétit!

dimanche 13 décembre 2009

Pour en revenir sur la loi sur l'euthanasie...

Désolée pour ma réactivité à peu près inexistante ces derniers temps: c'est fou ce qu'on trouve de choses à faire quand il s'agit de remettre autre chose à plus tard...Après cette introduction philosophique profonde (que je vous laisse méditer), je voulais rapporter deux réactions intéressantes suite au rejet du projet de loi sur l'euthanasie par les députés (326 voix contre 202), projet déposé par le socialiste Manuel Valls voulant instaurer une "assistance médicale pour mourir dans la dignité".
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(en passant je vous renvoie sur ce post qui me parle pas mal, et je glisse cette petite réflexion qu'un jour je développerai si j'en ai le temps et le courage: mourir dans la dignité, on l'entend très souvent cette expression, mais en quoi une mort est plus ou moins digne qu'une autre??)
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Jean Leonetti, auteur de la loi sur la fin de vie de 2005: "L'euthanasie n'est pas un acte médical. Le droit à la mort n'est pas un acte médical."
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Dans le quotidien Le Figaro, Luc Ferry revient sur la proposition de loi défendue par Manuel Valls défendant le droit de mourir "dans la dignité". Il s'indigne d'une telle demande qui signifierait que la dignité humaine serait directement liée à l'autonomie.

Pour Luc Ferry, il est inacceptable d'établir une équivalence entre "dépendance" et "indignité" : "l'idée même qu'un être humain puisse perdre sa valeur parce qu'il serait faible, malade ou vieux et, par la même, dans une situation de perte d'autonomie, me paraît à vrai dire intolérable sur le plan éthique". Et de plaider "pour un droit absolu des êtres humains à l'hétéronomie, à la dépendance et à la faiblesse même les plus extrêmes, d'en appeler ici plus que jamais à la sympathie, pour ne pas dire à l'amour plutôt qu'à des discours visant à faire comprendre à autrui qu'il vaudrait mieux faire place nette et cesser d'importuner le monde".

Luc Ferry s'interroge : "qui peut prétendre [...] qu'à un signal de détresse absolue, il n'est aucune autre réponse que la mort ?".

Pour lui, une demande de mort n'est jamais libre mais est commandée par une détresse telle que la liberté s'en trouve exclue. Pour lui, mourir dans ce qu'on nomme la "dignité" est en fait synonyme de mourir dans l'exclusion.

Selon les partisans de l'euthanasie, la dignité humaine ne se réduirait qu'à une balance permettant de mesurer les plaisirs et les peines. Et Luc Ferry de rappeler ce que disait Pascal : il y a en l'homme quelque chose qui passe infiniment l'homme, une transcendance qui force le respect et qui mérite qu'on se batte pour elle, même dans la souffrance.

Luc Ferry conclut : "que l'on s'oppose à l'acharnement thérapeutique me semble au plus haut point justifié. Reste qu'entre un prétendu geste humanitaire consistant à tuer, fût-ce par charité, et un autre visant à entourer d'amour, on me permettra de choisir toujours le second".

jeudi 3 décembre 2009

ATTENTION, prochaines dates!!!

Vendredi 11 décembre:

- RDV à 20h30 au 27 rue de Dantzig, 15ème, métro convention.
3ème réunion S.P.E:

"LA VIE , du commencement à la mort naturelle"

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Jeudi 7 janvier:

- RDV à 20h30 au 27 rue de Dantzig, 15ème, métro convention.

Conférence de Xavier Mirabel, président de" l'alliance pour les droits de la vie" sur

"L'EUTHANASIE".

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Dimanche 17 janvier:

- Marche pour la vie avec le collectif "30 as ça suffit" .

mercredi 18 novembre 2009

Compte-rendu de la réunion du 8 octobre 2009

...réunion qui déchirait grave, m'a-t-on dit.
Merci à notre chère Présidente pour le compte-rendu que voici que voilà !!

vendredi 6 novembre 2009

Pétition contre la légalisation de l'euthanasie

Une proposition de loi sur l'euthanasie vient d’être déposée par 120 députés socialistes à l’Assemblée nationale. Elle sera discutée le 19 novembre prochain.
Ces dernières semaines, certains députés de la majorité se sont déclarés favorables à une légalisation de l'euthanasie.

Il est urgent de se mobiliser pour manifester une forte opposition contre toute tentative de légalisation de l’euthanasie.

Signez l’appel contre l’euthanasie et pour la charte des droits des personnes en fin de vie!!!

Cette pétition sera adressée dès le 17 novembre à tous les partis politiques et responsables des groupes parlementaires. Nous devons agir très vite pour obtenir le plus de signatures possible.


Alliance pour les Droits de la Vie - www.adv.org
Site de la campagne : www.fautpaspousser.com

samedi 31 octobre 2009

Prochaine réunion et conférence

Tout d'abord la prochaine réunion des SPE:

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MERCREDI 18 NOVEMBRE

Thème: LA BIOÉTHIQUE

RDV à 20h30 au 27 rue de Dantzig

(Paris 15ème, métro convention)

VENEZ NOMBREUX ET INVITEZ VOS AMIS!!!

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Et aussi:
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Conférence sur le thème de l'avortement
par les Etudiants pro-vie
le 20 novembre à Paris XVème


renseignements ici!!

vendredi 23 octobre 2009

D'une objection de conscience

J'ai appris récemment (grâce à Anne-Laure que je remercie!!) un truc qui m'a paru, de mon petit point de vue de soignante acharnée à défendre la Vie, plutôt aberrant.
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Figurez-vous que les pharmaciens, en France, n'ont pas droit à l'objection de conscience.
Rien.
Nada.
Vide intersidéral.
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Ce qui est quand même un peu fort de café. Ainsi, un pharmacien est tenu, si il a en stock le produit demandé, de le vendre, et ce, même si ledit produit va à l'encontre de ses convictions personnelles. Et si il ne l'a pas en stock, il doit proposer à son client de le commander aussitôt. Mais alors, et si le pharmacien défend la vie, il est quand même obligé de vendre des abortifs? Et n'est-ce pas participer à l'acte que de le faciliter?
Il s'avère que, selon le droit français, l'abortif est considéré comme un médicament et ne peut être distribué que par un pharmacien. Et il est interdit de refuser de vendre un produit ou un service sauf motif légitime. Et une conviction éthique n'en est pas un (de motif), il faut croire.
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Dans un arrêté du 21 octobre 2001, la Cour Européenne des droits de l'homme a refusé d'admettre l'existence d'un droit à l'objection de conscience pour les pharmaciens. L'argument utilisé est de poids, accrochez-vous: "[...] la manifestion desdites convictions pouvant s'exercer de multiples manières hors de la sphère professionnelle". Voilà qui se passe de commentaire, non? C'est vrai quoi, après tout, on laisse les pharmaciens penser ce qu'ils veulent - mais pas pendant les heures de travail!
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Je me permet de citer Eric Garaud, auteur de plusieurs ouvrage juridiques:

"Il n’empêche qu’un doute subsiste sur la nécessité de l’ingérence. Pour un pharmacien frustré dans ses convictions, il s’en trouvera plusieurs dizaines prêts à offrir des contraceptifs à la vente sans le moindre scrupule. Dans ces conditions, est-il vraiment indispensable de blesser la foi d’une minorité d’individus pour atteindre un but qu’une immense majorité se propose de satisfaire ? À titre de comparaison, le fait que les médecins puissent opposer la clause de conscience pour refuser de prêter leur concours à une I.V.G. (C. santé pub., art. L. 162-8) n’a jamais dissuadé l’avortement." (E. Garaud, note sous Cass. crim., 21 oct. 1998).

Ben oui, tiens, c'est vrai ça, d'abord! Alors comme ça, les médecins, il y ont droit, à la fameuse clause, et pas les pharmaciens? C'est quoi cette discrimination pseudo-élitiste? Il n'y a pas comme un bug dans le droit français, là?

Ben tout ça, c'est comme (presque) toujours: une question de gros sous...c'est la société de consommation, tout ça. La preuve, c'est que la peine pour ce cas là, est prévu par le Code de la Consommation (ben oui, ça existe...): 1500 € d'amende, et 3000 € en cas de récidive.

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En tout cas, je parlais d'aberration: c'est quand même surprenant que les pharmaciens soient les seuls professionnels de santé à ne pas avoir droit à une clause de conscience, alors qu'ils sont quand même drôlement concernés...


dimanche 27 septembre 2009

Première réunion des SPE: la rentrée va cartonner!!

RDV le jeudi 8 octobre
à 20h
au 27, rue de Dantzig
(métro Convention, ligne 12)

Le programme de la soirée? Quoi, vous avez pas encore regardé le programme???
...

Bon, je vous le refais en résumé parce que je suis sympa. Le thème de l'année: l'Homme digne de vivre. Le thème du trimestre: l'Homme et la Vie (ça se tient). Le thème de la réunion: la Personne Humaine.
Avec en sous-parties:

1) Le corps et ses valeurs
2) La personne humaine et sa position centrale
3) La transcendance de la personne
4) La vraie dignité de la personne humaine

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C'est super, ça promet pour ce début d'année...Venez nombreux, n'hésitez pas à en parler autour de vous, soignants ou non-soignants (mais patients potentiels!!) :)

H1N1: c'est quoi cette histoire de vaccin??

Le virus de la grippe, c'est déjà le branle-bas chaque hiver. Alors avec le virus H1N1, on ne sait plus trop où on en est. Il faut donc se vacciner deux fois, puisque ce n'est pas la même souche? Oui, mais...
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Mais manifestement il y a comme un défaut de communication. Parce que le vaccin contre le virus H1N1, on n'a aucun recul dessus; parce qu'il semblerait que le risque de déclencher des maladies auto-immunes ne soit pas anodin...c'est en tout cas ce qu'a pensé le SNPI (Syndicat National des Professionnels Infirmiers). Dans ce communiqué, il souhaite informer la population du risque encouru (en particulier la probabilité de développer un syndrome de Guillain-Barré, qui est un type de paralysie progressive ascendante).
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à lire et à faire circuler largement!!

mercredi 16 septembre 2009

Pensée du jour

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" (Rabelais)

Nouvelle année, nouveau programme

Et un programme qui déchire!!
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Les SPE sont (enfin) rentrés de vacances, et sont gonflés à bloc pour une année de folie...
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Le programme vous le trouverez .
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Hou qu'il est beau.

lundi 10 août 2009

Finalement, non!

Bon, une info qui date un peu, mais tout le monde a droit à des vacances: la disposition de la loi Hôpital sur les sages-femmes et l'IVG qui était le sujet du dernier post, a été annulée.
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Saisi par plus de soixante députés et par plus de soixante sénateurs de la loi portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, le Conseil constitutionnel s'est prononcé contre la pratique de l'IVG médicamenteuse par les sages-femmes.
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La décision n'a aucun rapport avec le respect de la vie ou de la profession de sage-femme; mais bon, c'est quand même une bonne nouvelle...n'en demandons pas trop...

Olivia Déchelette, porte-parole du Collectif Sages-Femmes de Demain :

« Nous sommes vraiment soulagées que cette disposition qui est arrivée sans consultation de la profession soit annulée, car elle constituait une lourde menace pour les sages-femmes. Nous avions dénoncé le caractère expéditif de cette mesure qui a été pratiquement votée à la sauvette. L’avis du Conseil constitutionnel le confirme. Nous continuons de nous battre pour que les sages-femmes ne portent pas la pratique de l’IVG en devenant les auxiliaires d’une médecine gynécologique en difficulté. »
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PS: quand je dis "n'en demandons pas trop", c'est évidemment une blague.
Ha ha.
Bonnes vacances à ceux qui en ont, bon courage pour les autres!


vendredi 3 juillet 2009

Hôpital, patients, santé, territoire, et avortement

Le projet de loi voté fin juin autorise les sages-femmes à prescrire le RU 486.
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Pour rappel physiologique, la pilule RU 486 est un anti-projestatif; son action, en se fixant sur les récepteurs à progestérone, est d'entraîner un ramollissement du col de l'utérus, une augmentation de la contractilité du muscle utérin et par voie de conséquence, le décollement puis l'expulsion de l'embryon...
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Facile...

mercredi 17 juin 2009

Compte-rendu de la Tournée Bioéthique du 26 mai

TOURNÉE BIOÉTHIQUE ALLIANCE POUR LES DROITS DE LA VIE

au Palais de Congrès :

« Réconcilions la biomédecine et la Vie »


En vue de la clôture des Etats Généraux le 23 Juin, l’ADV a lancé une tournée bioéthique dans 10 villes de France, en partenariat avec l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH), le Comité protestant pour la dignité humaine (CPDH), et Convergence Soignants Soignés, afin de sensibiliser et réfléchir sur les enjeux bioéthiques actuels.

Trois points majeurs ont été développés :
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L'embryon et la recherche

- L'AMP (Aide Médicale à la Procréation) et la gestation pour autrui

- La détection des handicaps : Diagnostic Préimplantatoire (DPI) et Diagnostic Prénatal (DPN)
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I. Embryon et Recherche (par le Docteur Mirabelle)

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Petit rappel sur les cellules souches
Elles sont présentent dans certains organes. Elles se renouvellent naturellement, indéfiniment et deviennent des cellules spécialisées par différenciation cellulaire : cellules souche embryonnaire (celles qui composent le jeune embryon, sont appelées "souches" car elles ont la possibilité de fabriquer toutes les autres cellules du corps humain) et cellules adultes (elles sont présentes dans de nombreux tissus mais qu’elles n’étaient capables que de donner naissance à des cellules propres au tissu donné).

Où trouver ces cellules ?

Les cellules adultes se trouvent chez l’adulte, l’enfant et le cordon ombilical.

Les cellules souches embryonnaires se trouvent dans la cellule du blastocyte. C'est-à-dire que lorsqu’il y a prélèvement de cellules souches embryonnaires il y a systématiquement destruction de l’embryon.

Les scientifiques demandent l’accès à l’embryon et plus particulièrement aux cellules souches, sachant que l’embryon à la base n’est que cellules souches.

Depuis 2007, on a la possibilité de reprogrammer les cellules souches adultes et de les réorienter pour réparer certains tissus.

Les lois bioéthiques de 1994, autorisent la création d’embryon in vitro dans le cadre de FIV et de congélation embryonnaire.

La loi définit donc l’embryon comme un objet.

Depuis 2004, les expérimentations sur l’embryon sont autorisées pour la recherche. Faut-il étendre cette autorisation ? Quel regard a-t-on sur l’embryon ? Quels sont les limites des chercheurs, et du respect de la dignité de la personne humaine ?

Pour exemple, pour la congélation d’embryon en vue d’une AMP, il y a possibilité de conserver des embryons pendant 5 ans par cryoconservation. Au delà de ces 5 ans, si le couple ne donne pas de décision particulière, ces embryons sont soit détruits, soit donnés à la recherche.

Que faut-il faire de ces embryons ? les conserver ? les tuer ?

C’est un défi de la société qui nous concerne tous.

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Les lois bioéthiques présentent des enjeux majeurs à court terme. Sommes-nous en train de passer à un stade de recherche plus développé ?

L’opinion publique et les députés y sont favorables. Les embryons surnuméraires sont tellement nombreux, qu’on préfère les utiliser pour la recherche !

La France a pris du retard sur la recherche (par exemple sur le sang de cordon ombilical) par rapport à nos pays voisins.

Les progrès scientifiques peuvent être bénéfiques ou néfastes pour l’homme. Le but est de faire progresser la science en respectant la dignité de la personne humaine.

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II. AMP et gestation pour autrui

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La Loi de 1994 est destinée à répondre aux demandes des couples touchés par l’infertilité ou les grossesses pathologiques.

Les critères donnant accès à l’AMP :

- être un couple (homme/femme), marié, ou ayant deux ans de vie commune,

- avoir l’âge de procréer

- les deux personnes doivent être vivantes

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La France a fait le choix de donner la possibilité aux couples de congeler les embryons. Dans les 5 ans qui suivent la congélation, le couple a le choix de donner les embryons non utilisés à un autre couple, soit de les réimplanter en vue d’une autre grossesse, soit de les détruire. Tout en sachant que le don est anonyme et gratuit.

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Les revendications actuelles:

- L’accès à l’AMP aux personnes non touchés par le problème de fertilité, les personnes homosexuelles et les femmes célibataires;

Contestations sur l’anonymat du donneur et des dons

- Les demandes de dédommagements pour les dons d’ovocytes

- La gestation pour autrui pour les femmes privées d’utérus, ayant des traumatismes utérins ou infertiles

La gestation pour autrui est une technique revendiquée par les hommes homosexuels afin d’accéder à la paternité.

Elle présente trois différentes possibilités :

1. Insémination artificielle chez la mère porteuse avec le sperme du conjoint

2. FIV avec ovocyte de la mère demandeuse (soit deux mères pour l’enfant)

3. FIV avec ovocytes d’une tiers donneuse puis implantation chez la mère porteuse. L’enfant sera donc donné à la mère demandeuse.

Il existe donc une double injustice :

-d’une part pour l’enfant dans la mesure où la maternité sera éclaté. La relation mère enfant sera donc détruite.

-d’autre part, on aboutit à une marchandisation et instrumentalisation du corps humain de la femme.

La gestation pour autrui porte atteinte au respect de l’enfant.

Il y a possibilité de le réaliser à l’étranger. Un contrat peut donc s’établir entre la mère porteuse et demandeuse afin de définir les critères médicaux pour le futur enfant (des recherches médicales sont faites afin de diagnostiquer les anomalies possibles). Ainsi le couple peut refuser la mère porteuse.

On est donc amené à se poser la question suivante : que fait-on d’un enfant handicapé ?

La vie humaine devient, au sein de notre société, l’objet d’un contrat. Cela s’appelle de l’esclavage.

Le projet parental permet aux parents de prendre certaines décisions concernant leur futur enfant, mais ca ne les aide pas forcement à l’accepter.

Nous sommes dans une négation complète d’une réalité humaine et scientifique dans le sens où nous enfermons l’enfant dans une attente à laquelle il ne pourra répondre.

Certaines personnes estiment que s’il n’y a pas de projet parental, il n’y a pas d’enfant.

Aujourd’hui en France, il y a 1400 enfants nés sous FIV, et 1 naissance pour 17 embryons conçus.

Les avancées de la science nous font perdre le sens premier de la vie.
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III. DPN et DPI

La France est le pays « champion du monde » du DPI.

On diagnostique deux fois plus de handicaps en France qu’aux USA.

Pourquoi ? parce que nous avons un accès aux soins plus facile, un remboursement des soins par la sécurité sociale….

Pour le DPN, on utilise 3 outils :

1. L’Echographie : elle permet la recherche d’anomalies morphologiques des différents organes.

Représente 60% cas avortement ou arrêt thérapeutique de grossesse.

2. Recherches biologiques : par des marqueurs sériques ou triples tests. (par prise de sang)

Permet surtout de diagnostiquer la trisomie 21.

3. Amniocentèse : consiste à prélever les cellules de l’enfant par ponction. Elle permet de rechercher les anomalies chromosomiques (1er maladie ciblée : la trisomie 21)


Ces trois méthodes sont réalisées par les femmes enceintes de façon très courantes.

Concernant le DPI, il a été autorisé en France par la loi de 1994, afin d’éviter les maladies graves et plus particulièrement génétiques. Il est peu pratiqué en France.

En Angleterre, on sélectionne l’embryon en fonction du gène responsable du cancer du sein. Ils détruisent donc les cellules atteintes et réimplantes des cellules « saines ».

Aujourd’hui nous arrivons à sélectionner et détecter des facteurs de risques qui pourraient advenir, en étudiant les cellules fœtales présentent dans le sang circulant de la mère.

Ainsi, dans quelques années, on pourra par une simple prise de sang faire des études sur le fœtus.

Et demain, nous connaitrons les gènes facteurs de risques de maladies tels que l’HTA, la maladie d’Alzheimer…

Est-ce que notre société va être capable de prendre en compte ce qui se passe ?

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Notre quête à tous est de « grandir dans la certitude que nous sommes tous aimés et désirés tel que l’on est ».


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Conclusion :

Le monde est pris dans une dérive eugénique.

Les deux points communs qui ressortent des trois points que l’on vient d’étudier sont : la souffrance et la fragilité de l’être humain.

Nous voulons à tout pris soulager la souffrance. La souffrance est devenue un scandale, qu’il faut à tout prix traiter et soulager même si nous n’en sommes pas capables.

Et c’est pervers dans la mesure où à force de vouloir soulager la souffrance, on remet en cause le souffrant lui-même.

Nous voulons obtenir un monde de « bien portant » et c’est dangereux.

Le point de rupture est d’arriver à faire tout ce qui est raisonnable en évitant de basculer dans l’absurde !

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Merci à Anne -Clémence pour ce compte-rendu clair et complet!

dimanche 14 juin 2009

APPEL BIOETHIQUE POUR LA VIE

Prolongation jusqu'au 21 juin
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Les premières lois bioéthiques ont été votées en 1994 et revues en 2004.
Actuellement se prépare au Parlement une nouvelle révision.
La biomédecine détermine l’avenir de l’humanité. Déjà elle a changé les repères de la procréation, de la filiation et de la recherche médicale avec le clonage, les mères porteuses, le diagnostic préimplantatoire...
C’est le moment d’intervenir dans le débat politique pour réconcilier la biomédecine et la vie.
Les pouvoirs publics demandent d’ailleurs à chaque citoyen de s’approprier ce débat et d’apporter sa contribution aux Etats généraux de la bioéthique.
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Joignez-vous à ”L’ Appel Bioéthique - Réconcilions la biomédecine et la vie” que lance l’Alliance pour les Droits de la Vie pour alerter les pouvoirs publics sur certains paradoxes et injustices et peser dans le futur débat législatif.
Cet Appel Bioéthique affirme 4 demandes urgentes et essentielles pour la paix sociale et le respect des droits de l’homme :
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1 - Préservons le sens de la maternité qui est d’accueillir la vie
2 - Stoppons l’escalade vers le bébé zéro défaut
3 - Donnons la priorité au droit de l’enfant sur le droit à l’enfant
4 - Soutenons la recherche qui respecte l’embryon humain

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Signez et faites signer l’Appel Bioéthique

dimanche 24 mai 2009

Pensée du jour

"Une responsabilité spécifique est confiée au personnel de santé: médecins, pharmaciens, infirmiers et infirmières [...]. Leurs professions en font des gardiens et des serviteurs de la vie humaine."
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Jean-Paul II, Evangile de la Vie

mercredi 20 mai 2009

De la sélection prénatale par le sexe [2]

Mesdemoiselles, réjouissez-vous!
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Grâce à la sélection prénatale par le sexe (principalement en Chine, où il est paraît-il interdit de déterminer le sexe d'un embryon, et en Inde), vous serez bientôt en infériorité numérique importante. Ben oui, à force de tuer tous les petits bébés de sexe féminin parce que le masculin est plus à la mode.
Donc ça, ça veut dire qu'on sera plus rares, et ce qui est rare est cher disait Aristote je crois (enfin lui, il parlait d'un cheval, mais c'est pas le sujet). Voilà qui va faire beaucoup pour la valorisation de la femme dans le monde: la demande va monter, le marché va s'étendre, c'est tout bénèf pour nous.
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Cool, non?
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Hé bien, moi, quand je lis ce genre d'article, après un après-midi passé à mobiliser des tout petits pieds de tout petits bébés nouveaux-nés...je pense à toutes ces petites filles qui n'ont pas eu le droit de vivre, juste parce que la politique du moment, la culture, la façon de vivre ne leur est pas favorable...et je me dis que le gros problème, c'est qu'on vit dans un monde beaucoup trop égoïste (tellement qu'on arrive à trouver des excuses et des raisons pour ce genre d'horreur), et qu'on ne mérite pas.

jeudi 7 mai 2009

Avortement: je veux un garçon, pas une fille

Lu dans la synthèse de presse bioéthique du 15/05/09:
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"En Australie, les pharmacies peuvent désormais vendre (pour 95$) un nouveau kit, appelé IntelliGender, permettant de détecter, dès sept à neuf semaines, le sexe d'un enfant in utero. Déjà en vente aux Etats-Unis, ce test est aussi rapide et simple d'utilisation qu'un test de grossesse.

Par ailleurs, en Suède, le National Board of Health, vient de déclarer que les avortements sélectifs selon le sexe n'étant pas illégaux, une telle pratique ne pouvait être enrayée"
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Alors là, on nage en plein délire! Enfin, je m'insurge, je me révolte, mais j'oublie que ce type d'avortement sélectif est déjà pratiqué (et donc banalisé) en Inde, par exemple. Mais l'Inde, c'est loin. Tuer toutes ces petites filles, parce qu'elles coûtent plus cher à marier, c'est scandaleux...Ah, mais si c'est juste parce qu'on préfère un garçon, alors, ça va. C'est vrai quoi, cette pauvre petite fille ne sera pas autant aimée que si elle avait été un garçon, alors autant lui éviter un traumatisme affectif potentiel.
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J'utilise là un cynisme un peu grinçant, et je m'en excuse. D'ailleurs, il ne reflète pas vraiment le fond de ma pensée. Parce que je pense à l'enfant, mais je pense aussi à la mère, spécialement depuis la conférence à laquelle j'ai assisté il n'y a pas longtemps...Et certains témoignages vous prennent aux tripes. On y ressent une souffrance intérieure, souvent refoulée, impressionnante...En voici un qui me remue beaucoup:
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"Bonjour, j'ai avorté il y a deux ans. J'ai deux enfants qui ont aujourd'hui 3 et 4 ans. Je suis tombée enceinte quelques mois après la naissance de mon dernier. Avec mon mari, on s'est dit que c'était un peu trop rapproché même si notre rêve était d'avoir trois enfants, mais un peu plus tard. J'aimerais tant avoir un troisième enfant, mais voilà mon mari n'en veut plus. Nos deux enfants lui suffisent. Je souffre intérieurement. Je m'en veux de ne pas avoir continuer cette grossesse. Je ne peux m'empêcher de pleurer en vous écrivant. Ma vie est un échec. Personne ne peut comprendre."
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...
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N'oublions pas la souffrance de ces femmes, qui souvent subissent de grosses pressions, et qui ont besoin d'écoute.
Ne laissons pas le monde faire croire aux gens que ce type de meurtre est banal et anodin, car légal.

Participez à la Tournée de la Bioéthique!!!

Dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique, l'Alliance pour les Droits de la Vie organise une Tournée Bioéthique du 11 au 27 mai 2009 dans 10 villes étapes, en partenariat avec l'Office chrétien des personnes handicapées, le Comité Protestant pour la Dignité Humaine et Convergence Soignants Soignés.
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A Paris, ce sera
le mardi 26 mai
à 20h30

au Palais des Congrès (Porte Maillot, XVIIème)
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Entrée libre, n'hésitez pas!!
Le programme promet d'être passionnant. Parmi les questions posées:
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- Comment garder une vision positive de la grossesse, quand les examens prénataux provoquent de plus en plus d’anxiété ?
- Pourquoi l’intérêt de l’enfant est-il négligé dans certaines techniques de procréation ?
- Les personnes ayant un handicap peuvent-elles durablement prendre place dans une société où l’on propose si souvent de les empêcher de naître ?
- L’utilisation des embryons humains pour la recherche est-elle compatible avec les droits de l’homme ?

Les intervenants:

Xavier Mirabel, cancérologue (Lille), président de l’Alliance pour les Droits de la Vie
Philippe de Lachapelle, directeur de l’Office chrétien des personnes handicapées
Daniel Rivaud, délégué général du Comité Protestant pour la Dignité Humaine
Olivier Jonquet, professeur de médecine (Montpellier), porte-parole de Convergence Soignants Soignés
Annie Alary, cadre de santé (Manche), vivant avec une myopathie
Caroline Roux, secrétaire générale et coordinatrice de l’écoute de l’Alliance pour les Droits de la Vie
Sophie Lutz, auteur de “Philippine, la force d’une vie fragile”
Tugdual Derville, délégué général de l’Alliance pour les Droits de la Vie, fondateur d’A Bras Ouverts

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Le détail de la tournée (les différentes villes, dates, lieux tout ça) sont mises en commentaire.

lundi 4 mai 2009

Ce soir, pour les Parisiens!!

Conférence ce soir lundi 4 mai 2009 à 20h
*
Gardiens et serviteurs de la Vie:
Défi éthique pour les professions soignantes
*
avec Tugdual Derville
Journaliste, écrivain, fondateur d'ABO,
secrétaire général de l'Alliance pour les Droits de la Vie
*
à Saint-Marcel, 82 boulevard de l'hôpital dans le XIIIème

jeudi 30 avril 2009

Pensées sur l'euthanasie

"Le 'droit de mourir' de ceux qui souffrent de maladie ou d'infirmité impliquerait-il déjà de façon plus ou moins consciente le droit de les tuer?"
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Ne doit-on pas affirmer le 'droit de vivre' quelque soit l'état de santé avec autant de force que le 'droit de mourir'..."afin d'éviter l'insidieux glissement du 'droit de mourir' au 'devoir de mourir'?"
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Danielle Mosye, docteur en philosophie et chercheur à l'Iris (Institut de Recherche Interdisciplinaire sur les enjeux Sociaux), dans le journal La Croix du 28/04/2009

mardi 28 avril 2009

Pourquoi la recherche sur les embryons???

Lu dans la synthèse de presse bioéthique du lundi 27 avril 2009:
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Dans le journal Libération, Jacques Testart, directeur de recherche honoraire à l'Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), revient sur la question de la recherche sur l'embryon. Je ne peux m'empêcher de vous citer ce passage assez croustillant:
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"Par ailleurs, il s'étonne de la volonté de faire de la recherche sur l'embryon humain dans un but thérapeutique, l'utilisation des cellules souches embryonnaires humaines n'ayant pas encore fait ses preuves chez l'animal. On a même constaté des tumeurs chez les sujets recevant des cellules souches embryonnaires. En revanche, la recherche a permis de montrer que les cellules souches adultes avaient des capacités insoupçonnées pour se différencier en tissus variés. Il rappelle également le potentiel des cellules souches pluripotentes induites.
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Pour Jacques Testart, il existerait des motivations non exprimées qui s'ajouteraient à ces arguments à prétention scientifique pour expliquer cette recherche sur l'embryon. Il suppose que certains ne supportent pas que l'embryon se trouve encore préservé de la recherche alors qu'elle peut étudier tous les autres stades de l'humain. Enfin, il évoque le fait que les cellules souches embryonnaires seraient les plus propices à l'industrialisation de la thérapie cellulaire. Les cellules souches adultes, elles, ont plus de risque d'échapper au marché des produits brevetés."

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Aaaaah...Si c'est une question de gros sous, alors, d'accord.

lundi 27 avril 2009

"C'est terrible de se faire avorter"

L'actrice Stéphane Audran nous livre un témoignage profond sur son changement de position à propos de l'avortement.
Le témoignage intégral est ici, sur ce site à parcourir.

mercredi 22 avril 2009

Législation sur les mères porteuses [2]

Désolée! Par manque de temps, cet article arrive un peu tard: le débat que j'ai essayé de retranscrire le plus fidèlement possible s'est déroulé sur RTL le 10 avril dernier. Vous pouvez écouter le débat complet ici.
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Débat entre Nadine Morano (NM), secrétaire d'Etat à la Famille (favorable à la législation), et Sylviane Agacinski (SA), philosophe, auteur de l'ouvrage "le corps en miette".
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RTL: Faites-vous une différence entre mère porteuse et femme porteuse?
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NM: Une femme porteuse porte l'embryon d'un couple pour ce couple; elle ne donne en rien son capital génétique. Une mère porteuse donne un ovocyte, porte et donne donc son propre enfant. La première est une gestatrice, ne fait que l'opération de "porter"; la deuxième une génitrice.
Je suis favorable uniquement à la légalisation des femmes porteuses, sinon il s'agit de donner son propre enfant.
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SA: Pour moi, c'est la même chose. Quelle est la formule la pire? "Gestatrice" fait un peu ouvrière d'enfant. Les américains appellent cela une mère de substitution: c'est une femme qui se substitue à une autre pour porter un embryon, assurer sa transformation jusqu'à ce qu'il soit un enfant prêt à naître et puis finalement le mettre au monde...Quand on a fait tout cela, on est une mère. En plus, la formule "gestation pour autrui" est mystificatrice car elle occulte cette phase si importante de l'accouchement. Donc il s'agit bien, comme l'a définit le groupe de réflexion du Sénat, d'une maternité pour autrui.
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NM: La problématique est de répondre à la stérilité féminine lors de l'absence ou de la malformation de l'utérus; ce sont des femmes qui peuvent être mère parce qu'elles produisent des ovocytes, qui peuvent faire un enfant, mais ne peuvent pas le porter à l'intérieur de leur corps...C'est une aventure humaine, un geste de solidarité, d'amour de la part des mères porteuses pour ces femmes stériles; et on voit à travers ces expériences humaines que ces femmes [les mères porteuses] ne se sont pas du tout attaché à l'enfant qu'elles ont porté, mais plutôt à la mère pour qui elles l'ont porté.
Dans ce pays, on a tendance à considérer que c'est l'acte de l'accouchement qui fait que la mère est la mère. Mais lorsqu'une femme porte un embryon qui n'est pas le sien, elle porte un enfant qui n'est pas le sien! Elle n'est pas la mère génétique. Je ne souhaite pas une marchandisation du corps, il faut une loi très encadrée. [...]

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SA: On pose un peu le problème à l'envers en disant: "il faut absolument trouver une solution pour les femmes qui sont sans utérus". Je ne veux absolument pas minimiser ce malheur. Mais le problème médical n'a pas forcément une solution médicale.
La marchandisation est inévitable: on utilise les organes du corps d'une femme pendant neuf mois, ce sera forcément payé! Ce n'est pas légitime, et non conforme au droit français, au respect du corps et de la personne. On ne peut imaginer que la mère porteuse le fasse de façon anonyme, et on ne peut pas éviter les formes de rémunérations: donner neuf mois de sa vie, avec la grossesse, l'accouchement et les risques que cela comporte. Le discours sentimental et psychologique sur l'altruisme, la solidarité, sert en réalité d'alibi pour couvrir quelque chose qui, partout où c'est permis dans le monde, recouvre un marché des ventes, un marché des femmes et par conséquent un marché des bébés...le "bébé-business"! Partout, les mères porteuses disent être motivées pas le besoin: elles le font toujours pour l'argent. Légaliser cette pratique, c'est ouvrir ce marché des ventres, qui va être soumis aux lois du marché et qui fonctionnera plus ou moins ouvertement ou en sous-main, comme il fonctionne aux États-Unis où tout s'achète et tout se vend.
Dire qu'on peut légaliser la pratique en évitant la marchandisation, c'est faire preuve d'une candeur absolument coupable: si on légalise, demain ce sera un usage de convenance et pourquoi limiter cette pratique uniquement aux femmes sans utérus? Imaginons une femme qui pour sa carrière n'a pas envie de porter son enfant, elle finira par utiliser une mère porteuse...

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N'hésitez pas à réagir sur le forum!!

vendredi 17 avril 2009

Exprimez-vous!!





C'est tout nouveau, tout beau:

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pour vous
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est mis en ligne
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le FORUM des SPE
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accessible par un lien sur la droite de cette page...
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Alors...
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N'hésitez pas: échangez, donnez votre avis (qui nous intéresse, sisi vraiment), discutez, gueulez, critiquez (mais des critiques constructives évidemment), dialoguez, faites-vous plaisir!

mercredi 15 avril 2009

Prochaine réunion des SPE

L'association Soignants Porteurs d'Espérance propose aux professionnels soignants un après-midi d'échange sur l'actualité bioéthique et médicale.
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Discussion thématique: "Le rôle des soignants par rapport aux avancées de la bioéthique".
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En tant que soignant, vous êtes désireux de:
- protéger la vie
- prendre soin de tout être humain
- réhumaniser les hôpitaux
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RDV le samedi 25 avril à 14h au Bon Conseil.
6, rue Albert de Lapparent
Paris VII, M° Ségur
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de 14h à 16h30
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Venez nombreux!!

samedi 4 avril 2009

De la gestation pour autrui

Les mères porteuses.

***********************************Aperçu de l'image

Ou plutôt, comme le préfèrent ceux qui y sont favorables: la "gestation pour autrui".
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Rappelons que cette pratique, autorisée dans d'autres pays d'Europe ainsi qu'aux Etats-Unis (où elle est devenue un véritable business), est strictement interdite en France depuis la loi de bioéthique de 1994. Elle est même punie d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.
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Rappelons également que la "gestation pour autrui" est une forme d'instrumentalisation de la personne: "il s'agit de louer l'utérus d'une femme, de prendre en quelque sorte possession de neuf mois de sa vie, de ses sensations, de son inconfort, voire de ses souffrances, comme si elle n'était qu'une simple couveuse [...] n'étant plus considérée pour elle-même mais uniquement pour le service que son corps et sa vie permettent de rendre dans le but d'accomplir les désirs d'autrui " (Monique Canto-Sperber, Naissance et liberté. La procréation. Quelles limites?).
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René Frydman, qui a participé à l'ouvrage suscité (et qui est aussi, à mon grand regret, auteur de cette phrase horrible) en rajoute: "Une grossesse, une naissance laissent une trace indélébile. La mère porteuse est confrontée [...] à une perte d'enfant programmée".
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Parlons aussi de la rémunération. Ou du dédommagement - c'est plus joli, ça passe mieux, car n'est-ce pas, l'enfant n'est pas une marchandise...En Californie, ce type de transaction coûte environ 100 000 dollars. Mais en France, si une femme utilise son pouvoir reproducteur à des fins commerciales, elle va contre le principe d'"indisponibilité du corps humain" présent dans le Code Civil. Et de fait, le risque d'une exploitation économique n'est pas loin...Mais comme le disent les pro-légalisation: "on ne paye pas pour un bébé, mais pour tout un processus qui aboutit à cela". Ah, bon, alors, ça va.
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Et l'enfant? Dommages psychiques inévitables, d'après les opposants à la loi, pédo-psychiatres et psychanalystes en tête. Un "abandon volontaire orchestré dès le départ". C'est pas faux...
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D'autres petites questions en vrac: et si les commanditaires, ou la mère porteuses changent d'avis en cours de grossesse? Et si la mère porteuse fume et boit pendant la grossesse, les commanditaires pourront-ils refuser le bébé à sa "livraison"? Et le mari de la mère porteuse, et ses enfants, no souci?


mercredi 25 mars 2009

Info: dépénalisation de l'euthanasie au Luxembourg

Paru dans la synthèse de presse Gènéthique (http://www.genethique.org/) du mercredi 18 mars 2009


Lundi 16 mars, le Grand-duc Henri II de Luxembourg a dû promulguer la loi légalisant l'euthanasie adoptée par les députés le 18 décembre dernier. Après les Pays-Bas et la Belgique, le Luxembourg devient donc le troisième pays de l'Union européenne à dépénaliser l'euthanasie. Rappelons que le Grand-duc ne voulait pas signer ce texte (cf. Synthèse de presse du 03/12/08), ce qui est à l'origine d'une évolution constitutionnelle majeure limitant les pouvoirs du souverain : désormais, il ne peut plus que promulguer les lois et non plus les sanctionner comme par le passé.
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Par ailleurs, en France, les députés verts Noël Mamère (Gironde), François de Rugy (Loire-Atlantique), Yves Cochet et Martine Billard (Paris) devraient déposer aujourd'hui une proposition de loi visant à dépénaliser l'euthanasie, alors même que sort le livre de Denis Labayle "Pitié pour les hommes, l'euthanasie, le droit ultime" et qu'est lancé un manifeste signé notamment par les députés Henriette Martinez (UMP) et Manuel Valls (PS).
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ça bouge, ça bouge...et nous?

jeudi 12 mars 2009

Compte-Rendu de la réunion du 4 mars

Nous étions peu nombreuses, mais chacune a ainsi pu prendre la parole.
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Nous avons commencé par un petit topo sur la clause de conscience pour bien repréciser ce que ce terme désigne. La clause de conscience a été introduite en médecine en 1975 par la loi sur l’IVG (dite loi Simone Veil, art. L. 2212-8 et L. 2213-2 du code de la santé publique). Elle est « la faculté de refuser d’accomplir un acte médical, parce que cet acte, bien qu’autorisé par la loi, est contraire aux convictions éthiques ou religieuses de celui qui doit le pratiquer ». Celle-ci n’est reconnue par le législateur qu’en matière d’avortement et de stérilisation à visée contraceptive.
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Les infirmières ont aussi droit à cette clause car l’IVG (comme l’IMG) est considéré comme un acte médical non thérapeutique. Cependant, faire appliquer la clause de conscience n’est pas chose aisée : les médecins, les sages-femmes et d’autres paramédicaux peuvent ainsi être la cible de discrimination à l’embauche et à l’avancement, et voir leur décision condamnée par leur pairs.
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Nous avons évoqué d’autres situations pouvant nous mettre en difficulté, entre autre des cas de violences, d’euthanasie (potassium plus morphine, pas besoin d’être médecin pour prédire l’avenir du patient !), de graves manques de délicatesse dans la prise en charge soignante, et j’en passe… Nous avons vraisemblablement besoin de parler de ces évènements choquants, d’une part pour nous soulager, et d’autre part pour nous rendre plus fort dans l’avenir quand ces situations se répèteront.
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Car NOUS AVONS TOUS UN RÔLE, une place à tenir au sein des institutions. Nous devons signaler et condamner les abus, toutes ces violences, ces tabous et ces non-dits. Toi, l’infirmière dans ton service, toi l’étudiante en stage, toi, le futur médecin : l’hôpital de demain c’est nous !D’autres réunions de ce genre auront lieu, à vous de nous écrire pour nous transmettre vos besoins, et si nous devons juste reparler de ces situations qui fâchent, nous le referons avec plaisir ! On est tous dans la même galère, mais nous devons croire fermement que notre maigre contribution peut changer les choses, soyons porteurs d’Espérance !

lundi 9 mars 2009

Une citation, juste comme ça....

Le professeur René Frydman écrivait en 1997, dans Le Nouvel Observateur :
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" Un embryon en tant que tel n'est qu'un grumeau de cellules. Il ne prend d'importance qu'en fonction du désir de ceux qui l'ont engendré… Un embryon espéré par un couple est pour moi "sacré"… Quelques blastomères dépourvus du désir parental ne le sont pas. Ce qui commande le respect de l'embryon, c'est le désir dont il est porteur. "
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Pour ce gynécologue qui a participé à la naissance du premier "bébé-éprouvette" français, le respect de l'être humain (et plus encore, l'humanité même de cet être) dépend donc du désir, des représentations, des projets de l'entourage en son encontre, et non pas de ce qu'il est en lui-même...
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Jean-Pierre Ricard écrivit à ce sujet: "On pressent l'application de cette problématique à d'autres situations et les dérives possibles : on supprimera l'enfant handicapé parce qu'il ne correspond pas aux normes actuelles d'une vie humaine, à l'enfant normal, idéal, rêvé, qu'on souhaite avoir, et le risque d'eugénisme n'est pas loin ; ne sera-t-on pas tenté également de faciliter la mort de personnes dont on pensera que la vie n'est plus vraiment humaine (en tout cas, avec les critères subjectifs que chacun peut se donner pour la définir ainsi) ?"
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C'était en 2001...
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Ben voilà, on y est. Bien vu, Jean-Pierre.

vendredi 27 février 2009

Proposition de loi sur l'euthanasie...

...parce que l'euthanasie est, je cite: un "acte d'amour" (ah?), un "sentiment d'humanité" visant, selon la formule désormais consacrée, à permettre au malade de "mourir dans la dignité" et étant dans ce sens "la seule issue possible" en cas de maladie incurable et douloureusement insupportable.
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Le projet de loi est , jetez-y un coup d'oeil, c'est intéressant...
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Je tiens juste à relever quelques incohérences qui m'ont interpellée, sans plus insister sur l'essai maladroit de justifier un acte qui reste, quelque soit la façon de le dire, donner la mort. Ce qui est à l'opposé de la vocation de tout soignant.
  • Si les soins palliatifs sont réellement un "phénomène d'échappement thérapeutique", alors l'euthanasie me semble bien pire, dans le même ordre d'idée...
  • L'alinéa 8 de la proposition de loi mentionne: « Si l’avis quant à la demande d’euthanasie est négatif, le patient est orienté vers des soins palliatifs. » Ah bon? Ce n'est donc pas la seule issue possible?
  • La "réunion de concertation disciplinaire" peut se réunir et décider si, oui ou non, la demande d'aide au suicide est acceptée...par visioconférence. Où est la dignité là-dedans?
  • "Juridiquement, aujourd’hui, l’euthanasie active reste assimilée à un homicide volontaire". Sans jouer sur les mots: homicide volontaire = donner la mort volontairement...no comment.
  • "assistance médicale à la mort délibérée". Réfléchissez bien au sens de ces mots. Ils me font froid dans le dos...pas vous?
  • On parle beaucoup, dans ce projet de loi, du patient et de sa souffrance (qui sont bien évidemment au centre du problème) et des personnes décidant d'accéder ou non à son voeu, mais pas du tout de ceux qui devront exécuter la décision...et le patient...

N'hésitez pas à donner votre avis à la lecture de cette proposition de loi.

dimanche 22 février 2009

Pour les étudiantes en IFSI

Le bureau de l’association des Soignants Porteurs d’Espérance (SPE) est composé majoritairement d’infirmières nouvellement diplômées, se souvenant encore très bien des problèmes que peuvent rencontrer les étudiantes en IFSI, et surtout à l’hôpital…
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Beaucoup d’entre nous ont rencontré ou craignent de rencontrer certaines situations qui pourraient les placer en porte à faux avec leurs convictions personnelles, souvent concernant le respect de la vie, le respect de l’humanité du patient.
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Nous vous proposons donc de nous retrouver autour d’un verre chez l’une d’entre nous, tout simplement pour en discuter , essayer de vous apporter un éclairage sur vos droits concernant la clause de conscience, et aborder ensemble la façon de faire accepter nos positions par les membres de l’équipe soignante .
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Notre discussion étant basée sur vos témoignages, il faudrait que les participantes qui le souhaitent nous envoient par mail un petit descriptif des cas qui leur ont posé problème (un ou plusieurs !), afin que nous puissions préparer la réunion : s_p_e@hotmail.fr
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Celle-ci aura lieu le mercredi 4 mars à 20h30, chez Marie-Elisabeth de Mentque, 14 rue Plumet, 4eme étage (métro Volontaires, 15eme). Pour les codes, merci d’appeler au 06 98 18 77 55. Que chacune d’entre vous amène quelque chose à boire ou à grignoter, on n'est pas encore assez riche pour vous offrir le foie gras !
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Passez le message autour de vous (étudiantes infirmières uniquement svp) et venez nombreuses !!!

mercredi 11 février 2009

Révision des lois de bioéthique en 2009


1. Le Comité de pilotage des états généraux de la bioéthique

Il sera présidé par le député Jean Leonetti et composé de 5 autres personnalités :
  • Alain Claeys, député PS favorable au clonage et président de l'office parlementaire des choix scientifiques,
  • Marie-Thérèse Hermange, sénatrice UMP opposée à la recherche sur les embryons et membre du CCNE,
  • Sadek Beloucif, musulman peu opposé à la recherche sur les embryons, médecin et président du Conseil d'orientation de l'Agence de la biomédecine,
  • Claudine Esper, professeur de droit, et membre du Conseil d'orientation de l'Agence de la Biomédecine,
  • Suzanne Rameix, philosophe opposée à l'euthanasie.

2. Les questions débattues

**l'assistance médicale à la procréation. Le débat portera sur l'éventualité d'ouvrir son accès aux couples homosexuels et aux femmes célibataires.
**l'anonymat et la gratuité du don. En matière de don d'organes comme de gamètes, la loi impose le principe de l'anonymat et de la gratuité.
**la gestation pour autrui. Le débat portera sur l'autorisation ou non des mères porteuses.
**l'extension du diagnostic préimplantatoire (DPI). Soit l'aggravation de l'eugénisme...
**les recherches sur les cellules souches embryonnaires : l'interdiction des recherches sur les embryons pourrait être levée.
**les tests génétiques. Ils sont réservés à des fins médicales ou judiciaires. Les parlementaires souhaitent inscrire dans la loi que "nul ne peut se prévaloir de son génome pour en tirer avantage".


3. Le calendrier

> janvier 2009: le comité de pilotage commencera ses auditions. Trois forums régionaux se tiendront en province en présence d'un panel de citoyens choisis au hasard et formés aux questions de bioéthique par des spécialistes.
> fin juin 2009 : remise du rapport. L'ensemble de ces travaux devrait être la base d'un projet de loi pour la révision des lois de bioéthique
> automne 2009 : dévoilement du projet de loi
> début 2010 : débat au Parlement.

mardi 13 janvier 2009

Conférence Fondation Lejeune

"Biologie, bioéthique, même combat?" telle était la question posée par Olivier Roubaud, responsable des réseaux de la Fondation Lejeune, lors de sa conférence le 9 Janvier dernier.
Conférence qui s'axait sur deux points: d'où vient la vie humaine scientifiquement et éthiquement parlant? question qui fut évoquée autour de l'exemple de la Fécondation In Vitro.

LA VIE
Ne peut naître que par la transmission de gènes. Le message de la vie est contenu dans le chromosome.
Par conséquent l'embryon peut-il être considéré comme un être humain?

OUI car :
  • l'embryon est génétiquement complet, singulier et UNIQUE
  • il contient toutes ses instructions dans son ADN et assure seul sans intervention extérieure son propre développement, son propre fonctionnement, son apparence, son propre code.
AUCUN scientifique n'a pu prouver que l'embryon n'était pas un être humain!!!

FÉCONDATION IN VITRO et autres dérives
Elle consiste à recueillir 3 à 5 ovocytes par ponction après stimulation des ovaires, de les féconder et de TOUS les congeler (les ovocytes seuls ne peuvent être congelés; ils doivent être fécondés). Les embryons sont classés pour décider de leur implantation, de leur destruction immédiate ou de leur congélation. Enfin après 48h/3jours (pas plus des 5 jours prévus par la loi française) on transfert un ou plusieurs embryons in utero.

problèmes éthiques posés :
  1. le choix du spermatozoïde par rapport à la sélection naturelle.
  2. n'est-ce pas de l'eugénisme que de classer les embryons?
  3. grossesses multiples qui donnent lieu à des suppressions embryonnaires.
  4. l'implantation d'embryons congelés dans l'utérus d'une mère porteuse.
  5. réification d'embryon.
  6. féconder de nouveaux embryons sans qu'il 'y ait un projet parental derrière pour les accueillir.
  7. l'expérimentation sans visée thérapeutique.

L'embryon ayant toutes les données génétiques d'un être humain, on ne peut le manipuler.